lundi 11 juin 2007

Tobias-George Smollett (1721-1771)


  • Roderick Random / par Tobias-G. Smollett ; traduit de l'anglais par Henry Langon, frontispice de Lismonde.- Bruxelles : Le Carrefour, 1946.- 2 vol. sous cartonnage illustré, 237 p.-1 f. de pl. en front. + 253 p.- 1 f. de pl. en front. ; 18 cm.- (La perle et l'écrin ; 4).
    • Du présent ouvrage, quatrième titre de la collection "La Perle et l'écrin", il a été tiré trois mille exemplaires en deux tomes, sur velin pelure, enrichis dans chaque tome d'un frontispice par Lismonde, livres sous une reliure originale réalisée d'après la maquette de José Walraff et numérotés de 1 à 3000. il a été tiré en outre vingt-cinq exemplaires hors commerce sur même papier H. C. de I à XXV. Exemplaire n°58

[Avant-propos]

TOBIAS-GEORGE SMOLLETT (1721-1771) naquit dans le district de Lennox, Dumbartonshire. Son ascendance était écossaise. Après quelques années d'étude à Dumbarton, il fut mis en apprentissage chez un médecin de Glasgow. Sans négliger l'art de guérir, il se prit de passion pour les belles-lettres et, en 1739, il partit à Londres, ayant en poche une tragédie en cinq actes. Mais elle ne fut pas jouée, et il fallait gagner sa vie !

En 1740, il s'engagea comme aide-chirurgien sur une frégate de la marine royale. C'est de cette expérience qu'il allait tirer plus tard, non seulement son Récit de l'Expédition contre Carthagène, mais aussi la matière de Roderick Random.

En 1744, il épousa une dame dont il avait fait la con­naissance à la Jamaïque ; avec son argent, il monta une entreprise où il se ruina. Il se fit alors journaliste, et c'est pendant ses heures de loisir, à cette époque, qu'il écrivit le chef-d'œuvre qui devait lui rapporter à la fois la fortune et la renommée ; nous voulons dire : Roderick Random, qui parut en 1748.

En 1751, il publia Peregrine Pickle, œuvre où il y a encore du mérite, mais infiniment moins de vie et de force ; puis, en 1753, Ferdinand Count Fathom. Il avait donné, entretemps, une traduction du Gil Blas de Le­sage (1749) et, en 1755, il fit le même travail pour le Don-Quichotte de Cervantès.

On possède également de lui un Compendium des Voyages en sept volumes, une Histoire d'Angleterre, une Histoire Moderne Universelle et un Etat présent des Nations du Monde.

Environ 1760, il s'engagea dans la lutte politique et édita The Briton. Entreprise désastreuse et pour sa santé et pour sa tranquillité, il fut contraint d'aller se rétablir à l'étranger. Il pérégrina deux ans et ses Voyages à travers la Prance et l'Italie retracent l'histoire de cette période de sa vie. Il revint en Angle­terre en 1765 et publia Adventures of an Atom, mais, en 1768, sa santé l'obligea de nouveau à s'exiler. Il partit pour l'Italie et s'installa à Livourne. C'est là qu'il écrivit son dernier livre : Humphrey Clinker, médiocre roman épistolaire qui parut l'année même de sa mort.

L'ÉDITEUR