- Voyage en Orient : 1849-1851 [suivi de] Correspondance : Tome IV, 1877-1880 / Gustave Flaubert ; Texte [de la Correspondance] révisé et classé par M. René Descharmes, [avant-propos de René Dumesnil].- Edition du Centenaire.- Paris (110, boulevard Saint-Germain) : Librairie de France, 1925.- 400-IV-312 p.-[1] f. de pl. ; 23,5 cm.- (Œuvres complètes illustrées de Gustave Flaubert ; 12).
- Il a été tiré de cet ouvrage : 12 exemplaires sur papier de Hollande avec les originaux lettrés de A à L. (Hors commerce) ; 3 exemplaires sur papier de Hollande (Hors commerce ; 750 exemplaires sur papier Lafuma de Voiron numérotés de 13 à 762 ; 100 exemplaires numérotés de 1 A.M. à 100 A.M.
Le manuscrit des
Notes de Voyage en Orient n'est pas venu entre nos mains. Or, une difficulté s'est rencontrée. Flaubert semble avoir écrit généralement les noms des localités arabes, syriennes, turques, etc., comme il les a entendu prononcer, et son orthographe (du moins celle reproduite par une édition réputée) diffère souvent de celle actuellement fixée par les géographes français. L'écart est tel parfois qu'on a peine à identifier avec certitude les lieux dont il parle. D'autre part encore, il n'y a pas d' uniformité parfaite dans l'orthographe d'un même nom propre plusieurs fois cité, qu'il s'agisse de pays ou de personnages. Dans toute la mesure où j'ai pu le faire, j'ai cru, — puisqu'il s'agissait de récits de voyages dont il est intéressant de suivre l'itinéraire sur les cartes — devoir rétablir l'orthographe géographique usuelle pour les noms de localités, et adopter, pour les noms de personnages, une forme unique.
On remarquera aussi que les différentes parties de ces
Notes de voyage n'ont pas été composées dans le même temps, ni de la même manière. Quelques-unes, comme l'Egypte, Rhodes, ont été certainement écrites après son retour en France ; il y est fait en effet allusion, à propos du Caire, de Thèbes ou de Rhodes, à des spectacles qu'il n'a vus qu'à Constantinople, six mois après avoir quitté la terre des Pharaons et l'Ile des Grands Maîtres. D'autres parties au contraire semblent n'avoir pas
été à proprement parler rédigées, mais représenter simplement un journal de route. De là peut-être ces variations d'orthographe et de texte qu'on ne s' expliquerait guère autrement sous la plume de Flaubert.