- Les Caillettes en paniers / Jean Ravennes ; dessins de Steinlen.- Quatrième édition.- Paris (9, Galerie de La Madeleine) : La Connaissance, MCMXXIII [1923].- 166 p. : ill. ; 19 cm.
- Le roman "Les Caillettes en paniers", de Jean Ravennes, orné de dessins de Steinlen, a été imprimé par MM. Paul Pigelet fils et Cie, à Orléans, et édité par la maison à l'enseigne "La Connaissance" et sous la devise : "On se lasse de tout, excepté de connaître". Il a été tiré à cent exemplaires sur vergé de pur fil et dix hors commerce numérotés de 1 à 100. Le reste de l'édition a été imprimé sur vergé romantique de "La Connaissance".
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[2ème de couv.]
A LA CONNAISSANCE
9, Galerie de la Madeleine, Paris (VIII)
LES ORAISONS AMOUREUSES
de Jeanne-Aurélie Grivolin, Lyonnaise
La douce Jeanne-Aurélie Grivolin, lyonnaise, atteignit sa 18e année en 1802. L'initiation amoureuse s'est faite pour elle sans manuel et sans leçons. On nous dirait que le livre de R. Pillet dût être rangé au nombre des plus beaux cantiques à l'amour, que nous n'en serions pas fort surpris. Elles sont, ces oraisons amoureuses d'une jeune fille devant qui s'ouvre le paradis des joies charnelles, d'une si splendide pureté qu'il ne semble pas que la seule vertu d'un style dépouillé puisse invoquer tant d'ingénuité et, tant de grâce. On ne peut pas dire que Jeanne-Aurélie, Grivolin s'affranchisse délibérément des sots préjugés qui ont empoisonné, son éducation ; on ne sait même pas si elle eut une éducation et de quels préjugés elle aurait dû se défaire. Les préjugés sont d'ailleurs, et surtout dans les larmes qui accueillirent en cette même année 18o2 l'apparition du
Génie du Christianisme. Aurélie est d'un paganisme si absolu, si
essentiel, qu'il semble que ce soit la nature même qui parle en elle. Jeanne-Aurélie découvre énergiquement le monisme dans les bras de son amant... Il faut le dire aussi, par son dédain de l'anecdote et de l'invention, le livre de R. Pillet participe à la meilleure tradition classique. Cela ne l'empêche pas d'être une création profondément originale. Une création ? Mais oui, c'est l'œuvre Pauvre d'un véritable poète.
Alfred CHOPARD (Le Monde Nouveau).
Ce délicieux volume qui atteint sa vingtième édition est dans une charmante édition à.... 6 fr. 75
[3ème de Couv.]
A LA CONNAISSANCE
9, Galerie de la Madeleine, Paris (VIII)
X. L'HORIZON DÉBRIDÉ
Scènes de la vie littéraire : 3 francs
« La jeunesse n'a jamais eu la réputation d'être tendre : toute génération, en arrivant dans la maison, commence par déranger un peu les bustes de place. Ainsi... s'est occupé de « débrider l'horizon » comme il le proclame dans un trop hardi : Oh ! il n'est pas respectueux... (
Orion. L'Action Française) ». « Ce sont là des pages ironiques et amusantes où il y a peut-être plus de vérité critique que dans les chroniques officielles. L'auteur de ce pamphlet a refait à sa manière le « Petit Dictionnaire des grands hommes ».
Jean de GOURMONT (Mercure de France).
François Turpin.
LES CONTES INUTILES
Prix : 6 francs
« ...La philosophie (de F. T.) se vêt de voiles riants. On ne sait s'ils sont inutiles ses contes, mais on sait bien qu'ils sont divertissants. Sans doute, il a lu Courteline, et il ne s'en cache pas. Il a lu aussi les vieux contes gaulois. Le rire est sain, le rire est hygiénique, le rire est nécessaire à la santé. Par là ces contes inutiles s'affirment nécessaires.
Bouju simulateur, Riquelte est constipée, Labor improbus ne pourront être lus sans allégresse et comme F. Turpin, s'il sait conter, sait aussi écrire, il mérite des applaudissements... ».
(La Grande Revue).
«
Les Contes Inutiles sont utiles à lire, car on y trouve des histoires vraiment comiques, plus des récits plaisants de querelles conjugales et de perfidies féminines, et enfin un épisode saisissant de la bataille de Verdun en 1917 ».
(L'Opinion).
[4ème de couv.]
A LA CONNAISSANCE
9, Galerie de la Madeleine, Paris (VIII)
Isabelle Eberhardt
MES JOURNALIERS
Mes Journaliers, précédés de la vie tragique de la bonne nomade, par M. René-Louis Doyon. — Ce sont quatre cahiers que l'on retrouva en octobre 1904, dans la boue et les eaux, près du corps d'une jeune femme, sous les décombres de sa demeure écroulée... Ce sont les « Journaliers » d'Isabelle Eberhardt que R.L. Doyon publie dans leur texte inédit avec une admirable préface, où il nous restitue l'originale figure de celle dont on ne nous donna jusqu'ici, assure-t-il, « qu'une image de contrebande ». Car nous voici loin de la conventionnelle colonisatrice de M. Victor Barrucand ou de la nouvelle Héloïse de M. Vigné d'Octon, avec cette Russo-Allemande, née et élevée dans un de ces étranges milieux russes de Suisse où s'élabore, dirait-on, un étrange peuple de déracinés et d'heimathlos. R.-L. Doyon nous rappelle que la mère d'Isabelle vivait avec un ancien pope. Le demi-frère d'Isabelle partit pour la légion étrangère. Quant à Isabelle, elle s'habillait en garçon, possédée déjà d'un furieux goût du travesti. Puis elle alla s'établir en Afrique, se passionna pour la vie musulmane, épousa un spahi, parcourut le Sahara... Comme la légende se noue à la vérité ! M. René-Louis Doyon rétablit chaque chose. Il nous montre l'attitude et ce qui fut l'apparence chez Isabelle qui aimait à mystifier son entourage. Et, dans les
Journaliers encore, vous verrez la petite nomade russe éprise d'absolu, du désert et de l'espace, lire Pierre Loti, Emile Zola, le
Journal des Goncourt, la Bible, Baudelaire, l'
Imitation, dont telles de ses pensées décèlent le tour et l'accent. On sait que cette Russe islamique, pleine de la résignation de sa race (
Mektoub n'égale-t-il pas
Nitchevo ?), pétrie de contradictions, de rêve et d'action violente, mourut de façon tragique. Pour elle, M. R.-L. Doyon composa une épitaphe qu'il aimerait que l'on gravât sur le tombeau de la pauvre nomade que certains comparent à Pierre Loti et que d'autres égalent à Rimbaud.
Fernand DIVOIRE, (L'Intransigeant).
MES JOURNALIERS avec dessins et documents inédits sur Hollande, 60 fr. ; sur vergé pur fil, 20 fr. et édition ordinaire.......... 9 fr.