mardi 31 mai 2011

André Blanchard (1906-1975)


  • Capitale / André Blanchard ; frontispice de Albert La Bastie.- Paris : Pierre Seghers, 1945.- 56 p.-1 f. de pl. en front. ; 18,5 cm.
    • EXEMPLAIRE numéro 399 des 650 exemplaires sur vergé d'Arches, tiré le 22 décembre 1945, pour Pierre Seghers, éditeur, par l'Imprimerie Union. Le frontispice a été reproduit par Mourlot.

dimanche 29 mai 2011

Joseph Jolinon (1887-1971)


  • Mandrin par un de sa bande / Joseph Jolinon.- Paris (43, rue de Beaune) : Gallimard, 1935.- 249 p. ; 18,5 cm.
    • Il a été tiré de cette édition SOIXANTE-DIX exemplaires sur alfa Navarre dont cinquante numérotés de 1 à 50 et vingt hors commerce marqués de a à t. Exemplaire n.


vendredi 27 mai 2011

Louis-Maurice Boutet de Monvel (1851-1913)


  • Joan of Arc / M. Boutet de Monvel.- New York : The Century Co., [s.d., ca 1926].- 47 p. : ill. en coul. ; 27 x 32 cm.

mercredi 25 mai 2011

Emily Brontë (1818-1848)


  • Wuthering Heights / Emily Brontë ; trad. par Claude Chabry, illustré par Émilien Dufour.- Bruxelles : Éditions de la Mappemonde, 1943.- 265 + 266 p.
    • Le tirage de cette édition de Wuthering Heights qui comprend deux volumes, dont seul le premier est numéroté, a été limité à deux mille exemplaires, soit : Trente-six exemplaires sur japon nacré, numérotés de 1 à 36, contenant chacun un dessin original, et mille neuf soixante-quatre exemplaires sur vélin pur fil, numérotés de 37 à 2000. Il a été tiré en outre, quarante-quatre exemplaires hors commerce : six sur vélin japon nacré et trente-huit sur vélin pur fil. Exemplaire n°833.

lundi 23 mai 2011

Jean Genet (1910-1986)


  • L’Enfant criminel & 'Adame miroir / Jean Genet.- [Paris] : Albert Morihien, 1949.- 50 p. : ill., couv. ill. ; 19 cm.
    • Achevé d'imprimer en février 1949 sur les presses de l'Imprimerie de Union, Paris. Il a été tiré cinquante exemplaires sur Marais Crève-Cœur numérotés de 1 à 50.


La Radiodiffusion française m'avait offert une de ses émissions qu'elle nomme "Carte blanche". Je l'acceptai afin de parler de l'Enfance criminelle. Mon texte, accepté d'abord par M. Fernand Pouey, vient d'être refusé. Au lieu de fierté, j'en éprouve quelque honte. J'eusse voulu faire entendre la voix du criminel. Et non sa plainte, mais son chant de gloire. Un vain souci d'être sincère m'en empêche, mais d'être sincère moins par l'exactitude des faits que par obéissance aux accents un peu rauques qui seuls pouvaient dire mon émotion, ma vérité, l'émotion et la vérité de mes amis.

Les journaux déjà s'étonnèrent qu'un théâtre fût à la disposition d'un cambrioleur - et d'un pédéraste. Je ne puis donc parler devant le micro national. Je répète que j'ai honte. Je fusse cependant resté dans la nuit mais au bord du jour, et je recule dans les ténèbres où je fais tant d'efforts pour m'arracher.

Le discours que vous lirez était écrit pour être entendu. Je le publie néanmoins, mais sans espoir d'être lu par ceux que j'aime.

A la radio, je l'eusse fait précéder d'un interrogatoire - administré par moi - à un magistrat, à un directeur de pénitencier, à un psychiatre officiel. Tous refusèrent de répondre.

J. G.


samedi 21 mai 2011

Alphonse Aimé Beaufort d'Auberval (1764-1825)


  • L'Enfant du trou du souffleur ou l'Autre Figaro / par A.-A. Beaufort.- Bruxelles : J.-J. Gay, libraire-éditeur, 1883.- 2 tomes en 1 vol., VII-169 p.-[1] f. de pl. en front. + 171 p.-[1] f. de pl. en front. ; 19 cm.



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AVIS DE L’ÉDITEUR


ALPHONSE-AIMÉ DE BEAUFORT D'AUBERVAL, littérateur estimé des premières années de notre siècle, se fit connaître comme poète par des Contes en vers érotico-philosophiques, publiés à Bruxelles et à Paris en 2 Volumes in-8, et réimprimés en 1882, en un volume in-8°.

Comme romancier il donna : Elle et moi ; Sagesse et Folie, Paris, 1800, 2 vol. in-12 ; l'Enfant du Trou du Souffleur, 1803, 2 vol. in-12 ; et le Bâtard d'une haute et puissante dame, Paris, 1831, 2 vol. in-12.

L'Enfant du Trou du Souffleur est l'œuvre d'un esprit pétillant de verve. Si dans les premières pages il sacrifie à la mode du temps, il ne tarde pas à mêler heureusement et à forte dose, au sentimentalisme filandreux de la littérature du dernier siècle, la verve comique de Scarron, dont il s'inspire souvent.

Ce roman semble avoir été écrit sur le vif, on sent à la lecture que les personnages ont vécu. La demoiselle C*** est sans doute la célèbre tragédienne Claire-Joseph Legris de La Tude, dite Mlle Clairon, née en 1723, qui débuta au Théâtre Français le 1 septembre 1743, et mourut à Paris, en janvier 1803. D*** serait la célèbre Marie-Françoise Marchand, dite Dumesnil, née en 1711 ou en 1713, qui débuta au Théâtre Français le 6 août 1737, se retira du théâtre en 1775 et mourut le 2o février 1803. La Dumesnil fut, comme on sait, rivale de la Clairon.

La V ... s, serait Marie-Rose Gourgault-Dugazon, sœur du comédien Dugazon et femme de Paco-Vestris, née en 1746, morte en 1804, connue sous le nom de Mme Vestris comme très bonne tragédienne.

La R ... t, serait la, célèbre Sophie Raucourt, connue autant par ses mœurs faciles que comme tragédienne, morte à Paris en 1815.

Les autres noms désignés sous des initiales sont également faciles à retrouver pour qui s'occupe de l'histoire du Théâtre Français à cette époque.

Alphonse-Aimé, prénoms donnés à l'enfant du Trou du Souffleur sont également ceux de Beaufort d'Auberval.

Beaufort d'Auberval fut directeur du Théâtre de la Monnaie, à Bruxelles, en 1818.

Au verso du titre de l'édition de Bruxelles 1818, des Contes érotico-philosophiques, Beaufort est cité comme auteur du Méfiant, comédie en 5 actes et en vers, Cette pièce qui fut représentée au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles, le 17 octobre 1822, aurait été écrite par Tiste, premier rôle comique qui débuta au Théâtre de la Monnaie, le mai 1822, dans les Fourberies de Scapin. Ce Tiste joua dans la pièce du Méfiant le rôle de Frontin, qui eut du succès.

jeudi 19 mai 2011

Jean-Baptiste Guiard de Servigné (1723-1780)


  • Les Sonnettes ou Mémoires de Monsieur le Marquis D'*** / [par J.-B. Guiard de Servigné]. Auxquels on a joint l'Histoire d'une Comédienne qui a quitté le Spectacle / par le Comte de Caylus.- Bruxelles : Gay & Doucé éditeurs, 1882, sur l'imprimé à Londres, MDCCLXXXI.- 142 p.-[3] f. de pl. ; 19 cm.
    • Imprimé à cinq cents exemplaires. [Exemplaire] n°358.


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AVIS DES ÉDITEURS

LE duc de Richelieu, voluptueux et libertin, avait épuisé ses facultés de bonne heure, et, pour les ranimer dans les bras de ses nouvelles maîtresses, il avait imaginé, dans un vaste château, où il attirait la plus fringante jeunesse des deux sexes, de pourvoir tous les lits de ressorts et de fils qui faisaient mouvoir des sonnettes placées tout autour de son appartement, chacune avec son étiquette portant le nom des dames qui occupaient les chambres.

L'auteur de ce petit roman, Jean-Baptiste Guiard de Servigné, qui était avocat au Parlement de Rennes, fut mis à la Bastille.

Ce livre, Les Sonnettes, parut à Utrecht, en 1749 puis à Berg-op-Zoom (Londres), en 1751 ; à Utrecht, en 1776 ; enfin à Londres (Cazin), en 1781. Les exemplaires de ces diverses éditions sont devenus rares.

En 1799 (l'an VII), il en parut à Vire, une nouvelle édition, mais très modifiée, intitulée : Félix, ou les Aventures d'un jeune officier, 2 vol in-12 ; et en 1803 (l'an IX), une autre édition : Félix ou le Jeune Amant et le vieux libertin.

Les Sonnettes n'ont que deux parties ; mais Félix est divisé en XVIII chapitres, dont voici les sommaires :

CHAPITRE PREMIER. Qu'il faut lire pour connaître les personnages. — Éducation du héros de cette histoire. — Le Père malheureux. — Le Bon Fils. —L'Oncle sensé.

CHAP. II. Scène capable de distraire l'homme le plus studieux, et qui pourrait bien faire palpiter de plaisir plus d'un lecteur.

CHAP. III. L'Heureux Mortel qui a surpris la jolie veilleuse dans son voluptueux abandon, peut-il ouvrir son cœur à l'espérance ?

CHAP. IV. Déclaration. — Réponse naïve. — Le Galant embarrassé d'un excès de bonheur.

CHAP. V. Tête-à-tête qui fera envie à tous nos lecteurs et même à beaucoup de lectrices, si elles sont de bonne foi.

CHAP. VI. Encore du bonheur. — Puisse-t-il durer longtemps ! —Morale des amants.

CHAP. VII. Le Quiproquo nocturne. — Trait admirable de présence d'esprit dans une femme de chambre.

CHAP. VIII. Qui pourrait refuser des consolations à la pauvre Justine ? — Les Aventures. — Comment elle est accablée de tous les malheurs qui peuvent arriver à une fille.—Première Rencontre qu'elle fait dans Paris.

CHAP. IX. Comment on répare les effets de la brutalité des soldats, de la témérité d'un jeune homme, etc. — Le Prélat. — Comment une jeune beauté se trouve dans un instant élevée et abaissée.

CHAP. X. Il faut consoler Justine. —Absence pour les intérêts de l'amour.

CHAP. XI. Plaisirs bizarres du vieux Crysopole. — Dispositions singulières pour connaître les ébats nocturnes de ses hôtes.

CHAP. XII. Jusqu'où l'amoureux Félix portera-t-il l'héroïsme de la fidélité ? — Souper libertin. — On perd la carte et l'on tombe.

CHAP. XIII. Jeux d'esprit. — Honni soit qui mal y pense.

CHAP. XIV. Ingénieuses Sonnettes. — Crysopole sait tout. — Nouvelle Mariée livrée au fripon de Félix.

CHAP. XV. Qu'en arrivera-t-il ? — Comment on corrige une femme de la jalousie. — Contre-temps fâcheux.

CHAP. XVI. L'Illusion conjugale. — Différence entre une femme d'esprit et celle qui n'en a pas. —L'Ingrat Félix se souviendra-t-il enfin de son amante ?

CHAP. XVII. Comment la sensuelle baillive va profiter d'un sentiment qui n'était pas pour elle. — Mérite d'une dévote en amour.

CHAP. XVIII ET DERNIER. Conclusion telle que je la souhaite à tous les amants.

L'édition de Félix, à part quelques phrases supprimées, ainsi que les pièces en vers, renferme de notables modifications dans les expressions, ainsi :

Dans les Sonnettes on lit : « Quatre frères que j'avais ayant pris le parti des armes, convenable à leur naissance, ont péri successivement depuis la bataille de Fontenoy. Le baron D***, frère de mon père, etc. » Dans Félix : « J'avais quatre frères ; ils ont été tous quatre moissonnés par les fureurs de Mars. Monsieur de Lancival, mon oncle, etc. »
Les personnages sont, dans


Les Sonnettes :

Le Baron D***
La Comtesse de Mongol ;
Eléonore ;
La Duclos ;
Le Duc D*** ;
Le Président P... ;
Le Vicomte de L... ;
Le Marquis D*** ;
Les Dames et les Seigneurs
des environs ;
Le Château du duc ;
Le Président D. B... ;
La Présidente D. B....
Félix :

M. de Lancival ;
La Comtesse de Baltimor ;
Rosa de Baltimor ;
La Dupré ;
Le Banquier Crysopole ;
P., jeune officier ;
L., jeune officier ;
Félix ;
Les Dames et les Habitants
les plus distingués des environs ;
La Belle Maison du banquier ;
M. de Bonnaire ;
Madame de Bonnaire.

Le valet Dubois et la servante Justine conservent leurs noms.

Malgré toutes ces retouches faites pour complaire à l'esprit du temps, le roman de Félix fut délaissé, par l'indifférence d'un public dont les idées étaient tournées vers les usages antiques des Grecs et des Romains. Il est aujourd'hui devenu rare.


mardi 17 mai 2011

Curiosité


  • Le Triumphe de haulte et puissante Dame Vérolle et le Pourpoint fermant à boutons / Nouvelle édition complète avec une préface et un glossaire par M. Anatole de Montaiglon et le fac-simile des bois du Triumphe par M. Adam Pilinski.- Paris (8, rue de Verneuil) : Léon Willem, 1874.- 68-CLVIII p. : ill. ; 20 cm.
    • Justification du tirage : 476 exemplaires sur papier vergé, 20 sur papier de Chine, 4 sur parchemin. [Exemplaire] n°271.

dimanche 15 mai 2011

Johann Heinrich Meibom (1590-1655)


  • Utilité de la Flagellation dans les plaisirs de l'amour et du mariage / traduit du latin de J. H. Meibomius, nouvelle édition augmentée de notes historiques, critiques et bibliographiques. Suivie de la Bastonnade et de la Flagellation pénale / par J. D. Lanjuinais, et autres pièces en vers.- A Amsterdam : Aug. Brancart, 1891.- 199 p. ; 19,5 cm.

vendredi 13 mai 2011

Curiosité


  • Les Bons Contes ou les Trois cents Leçons de Lampsaque.-A Londres chez Pinne, au Cornichon, 1760 et réimprimé cette année à Bruxelles par Henry Kistemaeckers, Éditeur, au bénéfice des bibliophiles et des curieux, 1882.- 304 p.-[1] f. de pl. en front. ; 21 cm.
    • Ce livre n'a été tiré qu'à 250 ex. sur papier vergé anglais et 10 ex. sur papier de Japon. [Exemplaire sur papier vergé].

mercredi 11 mai 2011

Canular littéraire


  • L'Étrangère est arrivée nue / Penelope Ashe [i.e. McGrady, John Cummings, Harvey Aronson, Gene Goltz, Bill McIlwain, Robert Wiemer, George Vecsey, Robert Greene,...] ; adapté de l'américain par Raoul Ploquin.- Paris (48, rue Monsieur-le-Prince, 6e) : Éditions de la Pensée moderne, 1970.- 249 p. : couv. sous jaquette illustrée réversible ; 20,5 cm.
    • Trad. de : "Naked Came The Stranger".



[Rabats de couverture]

L'étrangère
est
arrivée
nue

par

PENELOPE ASHE

Gillian Blake, vingt-neuf ans, belle, séduisante, vient d'arriver dans sa nouvelle résidence, King's Neck, près de New York, d'où l'on découvre les lumières de Manhattan.

Gillian est coproductrice de radio avec son mari, Billy, et leur émission hebdomadaire « les propos de Billy et Gilly » a fait d'eux des vedettes. On les appelle « les amoureux des ondes », « les conseillers conjugaux de millions de foyers », « les tourtereaux électroniques ». Dans ce monde, nouveau pour elle... l'étrangère arrive nue.

Mais Gillian Blake, rapidement, dévaste King's Neck comme une véritable tornade. Les hommes, les mariages s'effondrent à ses pieds. Pourquoi est-elle habitée par cette troupe de démons furieux qui la pousse à connaître de plus en plus d'hommes ? Est-ce — comme elle le dit — à cause de l'énorme succès de son émission ? Est-elle plus simplement une femme atteinte d'une sorte de folie provoquée par un mari infidèle ? Ou bien serait-il possible — seulement possible — que sa conduite soit le reflet de ce qu'est le monde aujourd'hui ?

Quelles qu'en soient les raisons, la route de Gillian est jalonnée par des épaves de mariages à la dérive, broyés comme des noix creuses, incapables de vivre encore... après que soit arrivée l'étrangère.

Ce livre est l'histoire, donc, de beaucoup d'hommes faibles et d'une femme singulièrement forte. On y rencontre un hippie qui se nourrit d'amphétamines et de bizarres pratiques sexuelles... un auteur de livres « cochons » qui connaît tous les mots orduriers mais ignore l'amour... un décorateur pédéraste qui garde ses baisers pour « Hank »... un rabbin qui se trouve converti ... à la débauche, et un gan[g]ster qui n'est pas converti du tout.

Pour chacun de ces hommes, et pour beaucoup d'autres... l'étrangère était vraiment arrivée nue.

Penelope Ashe a réussi une œuvre qui tient de la tragédie pure et de la comédie grinçante. Elle entraîne le lecteur par-dessus les haies bien taillées cachant les vies privées des beaux pavillons de banlieue. Ce bouquin est bien plus que le livre de l'année autour de quoi on bavardera à voix basse.

Il est l'histoire brutale et sensationnelle de ce qui arrive dans une communauté bien calme... lorsque l'étrangère est arrivée nue.

lundi 9 mai 2011

Georges Briffaut (1886-1973)


  • [Catalogue] S.A.R.L. Georges Briffaut, éditeur, 4 rue de Fustenberg, Paris VIe.- [ca 1930].- 88 p. : ill., coul. ill. ; 15,5 cm.


samedi 7 mai 2011

Giacomo Girolamo Casanova (1725-1798)


  • La jeune comtesse / Jacques Casanova de Seingalt ; récit orné d'aquarelles de Jacques de Villeneuve-Allix.- A Paris : Chez Émile Hazan éditeur, 1936.- 46 p.-[4] f. de pl. en coul. : ill., couv. ill. en coul. ; 18,5 cm.
    • Ce récit de Casanova a été tiré à 530 exemplaires, savoir : Trente exemplaires sur Japon impérial, numérotés de 1 à 30 et contenant un dessin original, et cinq cents exemplaires sur vélin Navarre, numérotés de 31 à 530. Il a été tiré en outre vingt exemplaires hors commerce, numérotés à la main. Exemplaire n° HC 14.

jeudi 5 mai 2011

Albert Guillaume (1873-1942)


  • Madame est servie : Album inédit en couleurs / Albert Guillaume, préface de Grosclaude.- Paris (21, rue des Petits-Champs) : H. Simonis Empis éditeur, [ca 1897].-N.p. : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 36,5 cm.
    • il a été tiré de cet album vingt cinq exemplaires sur Papier du Japon, numérotés à la presse de 1 à 25, et signés par l'auteur.



mardi 3 mai 2011

Georges Eekhoud (1854-1927)


  • Myrtes & cyprès / Georges Eekhoud.- Paris (338, rue Saint-Honoré) : Librairies des Bibliophiles, MDCCCLXXVII [1877].- 190 p. ; 18 cm.

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PRÉFACE

LE moment est sans doute mal choisi pour soumettre à l'appréciation du public un livre comme celui-ci.

De graves questions attirent l'attention du lecteur loin des paisibles rêveries du poëte.

Les problèmes sociaux se posent et attendent leur solution ; la tribune et la chaire s'ébranlent à la fois. La politique comme la religion, l'État comme l'Église, tout est discuté ; chaque pouvoir impose à l'autre de nouvelles conditions et étend les frontières de sa compétence. On abat, on réforme, on crée ; mais le vieil édifice est parfois redoutable dans sa chute même, et le temple à ériger sur le sol du monument passé, pénible à construire.

allons-nous ?

Le prélude des Chants du Crépuscule d'Hugo, qui posait, en 1835, cette question au monde, ne recevra point encore la réponse qu'il a attendue jusqu'à présent.

A l'époque il fut écrit, il était imprudent de la part du poëte de livrer son œuvre à la publicité ; aujourd'hui je tente l'aventure avec plus de témérité encore. Étrange expérience qui consiste à jeter une bouteille à la mer, une goutte d'eau dans une fournaise, un livre, un recueil de poésies, dans ce tourbillon d'idées, ce volcan en éruption qu'on nomme la fin du XIXe siècle !

Cette expérience, je la risque, dussé-je voir s'engloutir complètement ces quelques pages et se refermer sur elles le silence et l'oubli.

Je veux voir le nombre de fidèles que la Muse compte encore à l'heure le scepticisme, son ennemi, s'affiche avec tant d'éclat ; le nombre de ceux qu'un volume de poésies, la plupart intimes, intéresse et récrée.

Ils sont devenus rares, je le sais, ces êtres en quête de douces émotions, qui vont, en été, dans les champs, sur la montagne, avant l'aube, pour voir se lever le soleil, ou que le crépuscule surprend suivant, les yeux éblouis, le disque enflammé qui s'abîme sous des nuages de cinabre et de carmin.

Ce n'est plus de genre aujourd'hui ; cela passe pour naïf, sinon pour ridicule.

Voltaire, esprit fort s'il en fut, trouvait cependant assez de force dans ses vieilles jambes pour faire, le matin, l'ascension du Jura.

Mais le patriarche de Ferney est une antiquité ; ce serait aujourd'hui un petit garçon : on en est arrivé à être moins candide, plus sceptique que lui !

Si René vivait en l'an de grâce 1876, il oublierait ses chagrins secrets et ne demeurerait pas longtemps près des paisibles Natchez. Werther prendrait son parti de la chaste obstination de Charlotte ; que dis-je ? qui sait si cette dernière hésiterait longtemps à sacrifier Albert à son amour coupable ?

Je vais peut-être un peu loin ; mais c'est du moins l'effet que produit sur le poëte l'esprit du siècle actuel.

Voilà pourquoi je crains pour mes pauvres vers.

Ils sont, du reste, de ceux qu'on s'amuse d'écrire à ses moments perdus, ou plutôt à ses intervalles de répit, entre deux tiraillements de la vie banale, entre deux secousses de la vie d'émotions.

Ils sont nés, l'hiver, au coin de l'âtre ; l'été, à la campagne, sous les ombrages et les étoiles, et portent le sceau des incidents à l'influence desquels ils doivent leur éclosion, que cette influence soit physique ou morale, qu'elle soit du domaine des choses du cœur, du moi, ou du ressort du monde extérieur dont ce moi forme le pivot pour chaque individualité.

Ils se sont amoncelés peu à peu dans le tiroir je les jetais, comme ces caprices qu'on oublie aussitôt que, d'imaginaires qu'ils étaient, ils ont pris une forme en se réalisant.

Ils m'ont suivi dans les pérégrinations de ma vie de jeune homme, dont ils composent pour ainsi dire jusqu'à présent le journal significatif ; ce qui fait qu'ils affectent un peu toutes les couleurs : ils vont de la lumière à l'ombre en passant par le clair-obscur. Ils représentent les années déjà mortes de ma vie !

Tels sont ces vers que je publie, sans aucune prétention, parce qu'un jour quelqu'un, fouillant dans mes paperasses, me fit observer qu'il y aurait peut-être de quoi former un volume.

J'ai essayé, voilà tout.

Si dans la foule il se rencontre une âme, une seule, à qui la lecture de ces pages procure quelque émotion et pour qui je ne sois pas un indifférent, je serai apprécié bien au delà de mes ambitions.

GEORGES EEKHOUD.
Paris, 2 octobre 1876

dimanche 1 mai 2011

Joseph Boulmier (1821-18..)


  • Villanelles ; suivies de Poésies en langage du XVe siècle ; et précédées d'une Notice historique et critique sur la villanelle, avec une villanelle technique / Joseph Boulmier.- [1ère édition].- Paris (2, rue Bonaparte) : Isidore Liseux éditeur, 1878.- 140 p. ; 17 cm.- (Petite collection elzévirienne).
    • Tiré à cinq cents exemplaires.