mercredi 31 décembre 2008

Maurice Barrès (1862 1923)


  • Le Printemps en Provence / de Maurice Barrès.- Liège (14, avenue Reine-Elisabeth) : A la Lampe d'Aladdin, 1926.- 92 p. ; 16,5 cm.- (A la Lampe d'Aladdin ; 9).
    • Il a été tiré de cet ouvrage, le neuvième de la collection "A la lampe d'Aladdin" 1 exemplaire unique sur vieux Japon portant le n°1. 20 exemplaires sur papier du Japon, numérotés 2 à 21. 40 exemplaires sur papier Madagascar des papeteries Navarre, numérotés 22 à 61. 300 exemplaires sur papier vergé baroque thé, numérotés 62 à 361. Il a été tiré en outre, 35 exemplaires sur vergé baroque crème, numérotés en chiffres romains I à XXXV, réservés à M. Herbillon-Crombé, libraire à Bruxelles. Exemplaire n°268.

lundi 29 décembre 2008

Lucien Fabre (1885-1952)


  • La Science et les Origines de l'Homme / de Lucien Fabre.- Liège (14, avenue Reine-Elisabeth) : A la Lampe d'Aladdin, 1926.- 61 p. ; 16,5 cm.- (A la Lampe d'Aladdin ; 8).
    • Il a été tiré de cet ouvrage, le huitième de la collection "A la lampe d'Aladdin" 1 exemplaire unique sur vieux Japon portant le n°1. 20 exemplaires sur papier du Japon, numérotés 2 à 21. 40 exemplaires sur papier Madagascar des papeteries Navarre, numérotés 22 à 61. 300 exemplaires sur papier vergé baroque thé, numérotés 62 à 361. Il a été tiré en outre, 35 exemplaires sur vergé baroque crème, numérotés en chiffres romains I à XXXV, réservés à M. Herbillon-Crombé, libraire à Bruxelles. Exemplaire n°268.

NOTE DE L'ÉDITEUR

L'étude que nous publions ci-après fait partie de la série où Lucien Fabre envisage les solutions que la science a données aux grands problèmes qui préoc­cupent !'homme : le problème moral, le pro­blème métaphysique, le problème des ori­gines, etc... Nous avons choisi un des chapitres les plus concrets de cette enquête si patiemment menée depuis des années et dont, de temps à autre, une revue nous donne un résultat toujours net, synthétique et saisissant.

Il nous semble qu'on y trouvera les idées originales familières aux lecteurs de Lucien Fabre ; indépendance vis-à-vis des écoles, sympathie un peu mélancolique à l'égard des croyants qui possèdent la certitude, amour profond et sans illusion pour la science, critique constructive des méthodes et des résultats, appel constant aux grands prin­cipes fondamentaux de l'esprit.

En prenant connaissance des solutions proposées pour l'un des problèmes les plus passionnants qui soient pour l'homme, le lecteur verra ainsi en même temps se dessiner entre les lignes l'une des plus fortes figures d'écri­vains qui soient parmi nos jeunes contempo­rains.

samedi 27 décembre 2008

Claude Tillier (1801-1844)


  • Mon oncle Benjamin / Claude Tillier ; présentation de Lucien Descaves, image de Lucien Métivet.- Paris (9, Galerie de la Madeleine) : La Connaissance, 1927.- 356 p. : ill. ; 18,5 cm.
    • Il a été tiré de Mon Oncle Benjamin : 100 exemplaires sur Rives à la forme, numérotés de 1 à 100. Le reste de l'édition est tiré sur vergé d'alfa.
    • Les addenda et textes critiques complets tels qu'ils ont paru dans l'édition préoriginale du journal l'Association (1842) figurent dans l'édition de Mon Oncle Benjamin, de La Connaissance, collection des chefs-d'œuvre, n°21, Paris 1920.

jeudi 25 décembre 2008

René-Louis Doyon (1885-1966)


  • Les Livrets du Mandarin, 6ème série, n°8, Septembre 1962 / rédigés par René-Louis Doyon.- Paris (2, Impasse Guéménée, 4e) : La Connaissance, 1962.- 67 p. ; 18 cm.
    • Ce numéro 8 de la 6e série est tiré à 1000 exemplaires à 10 NF, 14 sur Renage à 20 NF.

mardi 23 décembre 2008

John Steinbeck (1902-1968)


  • Nuits noires : The Moon is down / John Steinbeck ; [trad. de Yvonne Desvignes].- Paris : Aux Editions de Minuit ; Bruxelles : La Renaissance du Livre, MCMXLIV [1944].- 181 p. ; 17 cm.
    • Les volumes de la présente collection, en tous point conformes à ceux publiés par les Editions de Minuit , sous l'oppression, constituent l'édition publique réservée à la Belgique par un accord conclu avec les Editions de Minuit. Elle a été limitée à 2000 exemplaires numérotés. Exemplaire n°327.
    • Copyright by Editions de Minuit 1946. Imprimé en Belgique, à la Maison Desoer, Liège.

NOTE DU TRADUCTEUR

Il était une fois une petite ville sans nom au bord d'un rivage ignoré. Un envahisseur anonyme s'empare de la ville, occupe les bâtiments princi­paux, désarme les habitants. La guerre est termi­née, la bataille gagnée , la lutte commence. Main­tenant va se vérifier la parole que Vercors met dans la bouche même d'un officier allemand :

« La force suffit pour conquérir, pas pour do­miner ».

Et l'on verra la ténacité et l'inertie d'un peuple s'opposer à la volonté du conquérant, le plonger dans un malaise où il s'embourbe, saper son mo­ral, dissoudre sa confiance en ses chefs et sa foi en son avenir.

« Nuits Noires » n'est pas une œuvre réaliste. Les générations futures pourront la trouver uto­pique comme elles pourront juger chimérique « Le Silence de la Mer ». Nous estimons, pour notre part, que le souffle spirituel qui anime l'un et l'autre de ces ouvrages est un des éléments de la vérité historique de notre temps.

NOTE DES ÉDITEURS

« The Moon Is Down » a paru en 1942. Il en existe une version française publiée à Lausanne sous le titre « Nuits sans Lune » en 1943. Cette version comporte, par rapport au texte original certaines coupures et certaines altérations, et ce pour des raisons faciles à comprendre.

En effet, si à aucun moment de son récit, STEINBECK n'a explicitement désigné l'armée d'invasion comme étant allemande, de nombreuses mentions y sont faites de l'Angleterre, de la guerre de Russie, de l'occupation de la Belgique vingt années auparavant, qui ne laissent subsister aucun doute, et avaient donc dû être suppri­mées dans l'édition de Lausanne.

La nouvelle traduction que nous présentons à nos lecteurs est entièrement conforme au texte original.

dimanche 21 décembre 2008

René-Louis Doyon (1885-1966)


  • Les Livrets du Mandarin, 6ème série, n°2, automne 1959 / rédigés par René-Louis Doyon.- Paris (2, Impasse Guéménée, 4e) : La Connaissance, 1959.- 43 p. ; 18 cm.
    • Ce numéro 2 de la 6e série est tiré à 1000 exemplaires à 600 francs, 5 exemplaires sur Hollande Van Gelder et 20 exemplaires sur Renage à 2000 francs.

vendredi 19 décembre 2008

René-Louis Doyon (1885-1966)


  • Les Livrets du Mandarin, 5ème série, n°4, automne 1957 / rédigés par René-Louis Doyon.- Paris (2, Impasse Guéménée, 4e) : La Connaissance, 1957.- 47 p. ; 18 cm.
    • Ce numéro 4 est tiré à 600 exemplaires comportant 12 tirés à part sur Hollande Van Gelder vendus 1000 francs et 12 sur papier teinté.

mercredi 17 décembre 2008

Emile Verhaeren (1855-1916)


  • Le Cloître / Emile Verhaeren.- Bruxelles (86, rue de la montagne) : Edmond Deman, MDCCCC [1900].- 117 p. ; 23,5 cm.

lundi 15 décembre 2008

René-Louis Doyon (1885-1966)


  • Les Livrets du Mandarin, 2e année, n°9 / rédigés par René-Louis Doyon.- Paris (9, Galerie de la Madeleine,8e) : A La Connaissance, [1924].- 36 p. ; 19 cm.
    • "N'avoir qu'un groupe de connaisseurs pour soi, c'est assez. Ce n'est que gros comme le poing de Samson qui s'abat sur le Philistin et qui finit toujours par crever la résistance de cette grosse bedaine bête de l'opinion publique...." BARBEY D'AUREVILLY, Des Disjecta Membra (en préparation à "La Connaissance")
    • Les Livrets du Mandarin ont été interrompus pour diverses causes majeures pour quoi l'auteur s'excuse. Il rappelle à ses lecteurs que les premiers numéros sont entièrement épuisés et qu'en dépit de toutes ses recherches chez les bouquinistes et sur les quais, il n'a pu réassortir aucune collection à son grand dam. L'édition des Livrets a depuis son commencement subi les conséquences des plus values générales, des doubles decimes et autres bienfaits d'une guerre glorieuse et d'une victoire qui n'a enrichi que les charniers, et les neutres bienveillants et notre chère Amérique. Les Livrets du Mandarin sont, nul ne l'ignore, édités aux seuls frais de l'auteur et selon les abonnements bénévoles de ses lecteurs. Ainsi que le dit Rabelais dans la Sagesse des Nations : qui habet sures audiat ; traduction libre : Si ces livrets vous intéressent, prolongez-en l'existence.

samedi 13 décembre 2008

Louis Lacour (1832-1891)


  • Le meurtre du Marquis de Monaldeschi : les deux relations / de Le Bel et de Conti ; édités avec une étude préliminaire et des notes par Louis Lacour.- [Paris : D. Jouaust, imprimeur, 1865].- 63 p. ; 13,5 cm.
    • Tiré à petit nombre et rien que sur ce papier à l'exception de huit exemplaires sur beau parchemin factice de couleur blanche.

ETUDE

LA mort de Monaldeschi a trouvé dans le P. Le Bel un historien naïf et de bonne foi. Son récit, imprimé au lendemain du crime, reçut dès lors la plus grande publicité, et jamais personne n'en a
contesté le caractère authentique. Les premières éditions furent données à l'étranger dans des recueils de pièces politiques. Divers compilateurs l'ont depuis popularisé chez nous en al­térant sensiblement la bon­homie du style. Le texte pri­mitif offre plus d'une tour­nure incorrecte qui, sous la plume des citateurs, est de­venue une période pompeuse et sonore. En rendant ici au fameux procès-verbal du P. Le Bel sa forme originelle, nous cherchons à donner une nouvelle preuve de notre respect pour les sources vraies de l'histoire.

Marc-Antoine Conti , dont nous publions aussi la relation, est beaucoup moins connu que le P. Le Bel. Cet excellent abrégé des faits n'a été mis en pleine lumière que dans ces dernières an­nées. Les deux récits se com­plètent l'un par l'autre. Le Bel est le crayonniste exact des plus minutieux détails de l'exécution, Conti l'homme d'état qui vient en exposer les causes.

Christine, âgée de trente ans en 1657, survécut plus de trente années à l'acte royal de Fontainebleau. Elle vit donc se former sur cet attentat l'opinion de la postérité et s'en émut peu. Poussant plus loin le laisser-aller, elle fut le premier cicérone de la galerie des Cerfs. Dans la semaine même du meurtre, le madri­galesque Benserade, venu près d'elle en courtisan, dut se laisser conduire sur le parquet encore ensanglanté et subir à cette place, de la bouche de la reine, le long récit du drame. Et comme il frissonnait à la fin : « N'avez-vous pas peur que je vous traite de même ?» lui demanda-t-elle.

Elle n'énonça jamais com­plètement la raison de sa conduite. Les conjectures les plus fondées, à l'avis des esprits sérieux, sont celles que Conti énumère plus loin. Les peines d'amour et la ja­lousie doivent être écartées de la série des griefs. Restée froide devant le corps ina­nimé de son favori, et in­sensible à son sinistre souve­nir, Christine ne regretta jamais que le pouvoir et l'autorité souveraine. C'est, à nos yeux, dans une trame politique qu'il faut chercher le noeud de la tragédie de Fontainebleau.

La royauté permit qu'il fût donné deux souvenirs presque officiels à la triste fin de Monaldeschi. A la place où il était tombé, une petite croix et l'inscription « DIEU » demeurèrent gravées sur le sol durant plus d'un siècle. La pitié de la foule voulut même long­temps reconnaître des traces de sang, souillure inadmissible en un lieu consacré aux cérémonies et aux fêtes de la cour. C'est en effet dans la galerie des Cerfs que sept ans après la mort de Monaldeschi, le cardinal Chigi , venu pour s'humi­lier devant Louis XIV, fut traité après son audience au son des violons de l'orchestre de la chambre.

Malgré la transformation en appartements subie plus tard par la galerie des Cerfs, une célèbre croisée ne se laissa pas oublier. On voyait naguère dans l'embrasure l'inscription que Louis-Philippe avait fait placer en remplacement des sigles mystérieux du temps jadis. Aujourd'hui, la gale­rie n'est plus visible ; mais, dans quelques années, dit-on, elle aura retrouvé son ancien éclat.

On respecta, en second lieu, la pierre tombale, donnée par Le Bel à « ce pauvre marquis » devant le bénitier de l'église d'Avon. Un des pavés soulevés pour faire place à ses restes reçut à la hâte, du premier ciseau venu, quelques caractères informes qui laissent lire ces mots dont nous repro­duisons la disposition :

C y. g i t .
M o n a d e l
x i .

Une balustrade de bois attire les regards sur cette épitaphe. Longtemps fou­lée aux pieds et en partie brisée, la pierre livre avec difficulté le secret de sa lé­gende. A côté, sur le même plan, plus décorative et beaucoup moins susceptible d'impressionner le visiteur, une dalle porte le commen­taire suivant, méthodique­ment gravé :

Église paroissiale d'Avon — le samedi 10 novembre 1657 à 5 heures 3 /4 du soir ont été — déposés près du bénitier les restes du — mar­quis de Monaldeschy — grand écuyer de la reine Christine de Suède mis à mort — dans la galerie des Cerfs du château de Fontai­nebleau — à 3 heures 3/4 du soir.

L. L.

jeudi 11 décembre 2008

Gabriel Joseph de Lavergne, comte de Guilleragues (1628-1685)


  • Lettres d'amour de la religieuse portugaise / [Guilleragues ; introduction par H. de Vibraye] .- Paris (34, avenue Montaigne) : Emile Hazan, 1933.- 59 p. ; 19 cm.
    • Le tirage de cette édition a été limité à deux mille exemplaires sur vélin royal de Vidalon, numérotés de 1 à 2000. Il a été tiré en outre trente exemplaires hors commerce numérotés à la main de I à XXX. Exemplaire n°1859.

INTRODUCTION

Les hasards d'une lecture sur les campagnes de Louis XIV me firent rencontrer récemment le nom de Chantilly. Je cherchai dans un dictionnaire ce qui l'avait illustré et voici ce que je trouvai : « Chamilly (Bouton de), ancienne famille bour­guignonne.... Celui des Comtes de Chamilly qui mérite d'être cité plus particulièrement est le maré­chal de France, Noël Bouton, Comte de Chamilly, né en 1636, mort en 1715. Il se distingua dans la guerre de Portugal et de Hollande... Il occupe éga­lement une place dans l'histoire littéraire par la passion qu'il inspira à une religieuse portugaise Marianna Alcaforado, laquelle lui écrivit des lettres qui passent à juste titre pour des chefs-d'œuvre ».

Et aussitôt me réapparut un petit livre, dont le dos fauve et or portait ce titre en abrégé : RELIG PORTUG et que j'avais emprunté jadis à la bibliothèque familiale.

C'étaient les Lettres de la Religieuse por­tugaise dont les déclarations passionnées m'avaient frappé, mais déçu, car j'avais espéré trouver là des détails curieux sur la vie des couvents d'autrefois. De savoir que le destinataire de ces lettres avait réellement existé, excita de nouveau ma curiosité et je me mis en devoir de rechercher le petit volume... Ce fut en vain ; la main pieuse d'une vieille tante avait jugé dignes du feu les lettres d'amour d'une religieuse...

En attendant de me procurer une édition quel­conque de ces lettres, je m'adressai à celui qui donne toujours un portrait vivant de ses contenporains, Saint-Simon, dont je feuilletai les Mémoires. Voici ce que je lus sur M. de Chantilly : « Il avait servi avec réputation en Portugal et à Candie. A le voir et à l'entendre, on n'aurait jamais pu se persuader qu'il eut inspiré un amour aussi déme­suré que celui qui est l'âme de ces fameuses Lettres Portugaises, ni qu'il eut écrit les réponses qu'on y voit à cette religieuse. Entre plusieurs commandements qu'il eut pendant la guerre de Hollande, le gouvernement de Graves l'illustra par cette admi­rable défense de plus de quatre mois... (Madame de Chamilly) était une personne singulièrement accomplie... C'était une vertu et une piété toujours égales dès sa première jeunesse, mais qui n'était que pour elle : beaucoup d'esprit et du plus aimable et fait exprès pour le monde, un tour, une aisance, une liberté qui ne prenait rien sur la bienséance, la modestie, la politesse, le discernement et avec cela un grand sens, beaucoup de gaieté, de la noblesse et même de la magnificence, en sorte que toute occupée de bonnes œuvres, on ne l'aurait crue attentive qu'au monde et à ce qui y avait rapport. Sa conversation et ses manières faisaient oublier sa singulière lai­deur : l'union entre elle et son mari avait toujours été la plus intime. C'était un grand et gros homme, le meilleur homme du monde, le plus brave et le plus plein d'honneur, mais si bête et si lourd, qu'on ne comprenait pas qu'il put avoir quelque talent pour la guerre. L'âge et le chagrin l'avaient approché de l'imbécile. Ils étaient riches, chacun de leur côté, sans enfants. »

Voilà, me dis je, un brave militaire qui a pu être assez bel homme en sa jeunesse ; son mérite sort de l'ordinaire ; une femme intelligente, bonne, riche et laide, dont il n'a pas eu d'enfants, l'a aidé à faire une belle carrière. Ils sont un excellent ménage. Ce guerrier n'a rien d'un Don Juan et pourtant par deux fois Saint-Simon cite ces Lettres portugaises et l'extraordinaire amour que Chamilly y fit naître dans le cœur d'une religieuse.

Il fallait vraiment retrouver ce livre que j'avais autrefois distraitement parcouru. Mon libraire me procura une petite plaquette éditée par Grasset en 1910 où je relus, cette fois avec délices, ces lettres, fameuses au dire de Saint-Simon. Or cette édition est épuisée, difficile à trouver. Il nous sembla oppor­tun de présenter une fois de plus ce chef-d'œuvre au public. C'est ainsi que naquit l'idée de la pré­sente édition.

Chamilly avait eu l'indélicatesse de montrer les lettres qu'il avait reçues à un certain Pierre de Guilleragues qui les traduisit et les fit imprimer chez Barbin en 1669. Le succès fut tel que les édi­tions se succédèrent jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, et qu'on publia des réponses (dont parle Saint-Simon) apocryphes aussi bien que de nouvelles lettres qui suivirent les premières.

Un exemplaire des Lettres Portugaises, trouvé en 1810, donnait le nom de leur auteur, Marianna Alcaforado, et celui du couvent, Béja en Alem Tejo.

Marianna appartenait à une famille de bonne noblesse ; mise au couvent des Franciscaines pour son éducation, elle y avait pris le voile. Les cou­vents abritaient alors une population de jeunes et très vivantes personnes qui y menaient une vie assez agréable et très libre ; elles étaient autorisées à recevoir des visites. Les jeunes gens en profitaient : il s'y nouait bien des intrigues amoureuses qui aboutissaient parfois à des enlèvements.

Or, en 1661, Louis XIV envoya en Portugal des troupes françaises commandées par Schomberg pour combattre l'Espagne. Les opérations se déroulèrent dans le Sud et les troupes campèrent en 1665 à Béja, où était un couvent dont la terrasse domi­nait la plaine. C'est de là, qu'au cours d'une parade, la jeune religieuse aperçut Chamilly pour la première fois. Puis il vint au couvent. A trente ans, sa jolie tournure fit passer par-dessus son manque d'esprit. Ils s'aimèrent... Mais en 1668 fut signée la paix d'Aix-la-Chapelle et le futur maréchal rentra en France, promettant de revenir bientôt...

C'est alors que Marianna Alcaforado écrivit les admirables lettres.

Nous n'en ferons pas la critique. Quiconque les aura lues, les relira, tant elles sont émouvantes d'ardeur, de tendresse, de passion. Les sentiments dépeints avec vivacité sont cependant analysés avec calme. Ces lettres touchent d'autant plus que l'amante se rend compte de sa folie ; elles sont les cris d'un coeur déchiré mais lucide.

Nous donnons les Lettres Portugaises dans l'ordre de l'édition de 1669 bien que la quatrième semble devoir être l'une des premières.

H. DE VIBRAYE.

mardi 9 décembre 2008

Li-Yu


  • Jeou-P'ou-T'ouan, ou la chair comme tapis de prière / roman publié vers 1660 par le lettré Li-Yu ; traduit en français pour la première fois par Pierre Klossowski, préfacé par René Etiemble.- Paris : Jean-Jacques Pauvert, 1962.- VIII- 316 p. ; 21 cm.
    • La traduction de ce roman a été établie sur l'édition originale signalée au Catalogue des romans populaires chinois de K'ai-ti ; chaque page a dix lignes de vingt-cinq caractères chacune. Cette traduction est complète ; on a seulement omis les vers qui ouvrent chacun des chapitres. Des poèmes en début de chapitre sont le cas dans tous les romans chinois, l'origine remonte aux conteurs d'histoire qui usaient de ce moyen pour rassembler et attirer leurs auditeurs. Ils n'ont aucune valeur poétique et font simplement partie des clichés du genre romanesque.
    • Cet ouvrage a été tiré à 2500 exemplaires, tous numérotés. Exemplaire n°2354.

dimanche 7 décembre 2008

Violette Leduc (1907-1972)


  • Thérèse et Isabelle / Violette Leduc.- Paris : Gallimard, [1970].- 112 p. ; 19,5 cm.

vendredi 5 décembre 2008

Marcel Rouff (1887-1936)


  • Les Devoirs de l'amitié / Marcel Rouff.- Paris (43, rue Madame, 6e) : Les Cahiers de Paris, 1926.- 91 p. ; 18,5 cm.- (Les Cahiers de Paris. Deuxième Série ; Cahier II).
    • Le tirage de chaque cahier est limité à 1500 exemplaires numérotés, savoir : 50 exemplaires, N°1 à 50, sur vergé d'Arches ; 1425 exemplaires, N°51 à 1475, sur vélin d'Alfa des papeteries Lafuma ; 25 exemplaires, n°1476 à 1500 sur papier de Madagascar (ces derniers souscrits par les Médecins bibliophiles et les Bibliophiles du Palais). Exemplaire n°392.Ce cahier, le troisième de la deuxième série, a été achevé d'imprimer le 15 avril 1926, par Protat frères à Macon. Outre les 1500 exemplaires mis dans le commerce, il a été tiré CXVI exemplaires, dont X sur vergé d'Arches, VI sur papier de Madagascar et C sur vélin d'Alfa, numérotés de I à CXVI, et dits de presse.
    • A déja paru dans cette deuxième série : Notes d'un amateur de musique, par Gérard de Nerval.

mercredi 3 décembre 2008

Jehan de La Fontaine (1381-14..)

  • La Fontaine des Amoureux de Science / composée par Jehan de La Fontaine, de Valenciennes en la Comté de Henault ; poème hermétique du XVe siècle publié par Ach. Genty.- Paris (97, rue de Richelieu et 36, passage Mirès) : Poulet-Malassis et de Broise, libraires-éditeurs, 1861.- 93 p. ; 16 cm.- (Coll. Ach. Genty. 1ère série. 3).
    • Tiré à 355 exemplaires : 150 sur raisin, 145 sur vergé, 50 sur vélin, 10 sur chine.

lundi 1 décembre 2008

Francis de Miomandre (1880-1959)


  • Grasse / par Francis de Miomandre ; front. de Jean Marchand.- Paris (14, rue de l'abbaye) : Emile-Paul frères, 1928.- 75 p.-1 f. de pl. en front. ; 20 cm. - (Portrait de la France. 2ème série ; 11).
    • Ce livre, le onzième de la deuxième série de la collection "Portrait de la France", a été achevé d'imprimer le seize juillet mil neuf cent vingt-huit sur les presses du maître imprimeur R. Couloma d'Argenteuil, H. Barthélemy étant directeur. Il a été tiré à mille six cent cinquante exemplaires numérotés, savoir : 50 exemplaires sur Japon impérial, numérotés de 1 à 50 ; 100 exemplaires sur Hollande van Gelder, numérotés de 51 à 150, et 1500 exemplaires sur vélin Lafuma, numérotés de 151 à 1650. [Exemplaire] N°1319.