mercredi 26 mai 2010

Pierre Honoré Robbé de Beauveset (ca 1714-1794)


  • Œuvres badines / de Robbé de Beauveset ; [front. de Chauvet].- Bruxelles : J.-J. Gay, 1883.- 2 tomes en 1 vol., II-324 p.-[6] f. de pl. en front. ; 19 cm.
    • Exemplaire sur vergé comportant 6 états du frontispice.

*
* *

AVIS DE L'ÉDITEUR

Honoré Robbé de Beauveset naquit à Vendôme, en 1725, et mourut à Saint-Germain-en-Laye, en 1794.

Parmi les poètes secondaires du XVIIIe siècle, Robbé de Beauveset figure au premier rang, moins par son talent que pour le scandale qu'il fit naître avec ses poésies satyriques.

Il débuta par être chassé de Vendôme à coups de béton et vint alors se fixer à Paris où il vécut miséra­blement. Palissot, dans sa Dunciade, lui a lancé ce trait :

Ami Robbé, chantre du mal immonde,
Vous dont la muse en dégoùte le monde, etc.

Robbé venait d'écrire son poème sur la Vérole, resté inédit, mais qui fut lu dans les salons. D'après Collé, ce poème fort libre, qui n'aurait point eté terminé, s'attaquait, dans le second chant, aux Cordeliers.

Les Encyclopédistes s'en prirent aussi à Robbé dans les Mémoires secrets pour servir à la République des lettres.

Ses vers mordants, empreints d'une grande dureté et d'une bizarrerie de style vraiment rare et curieuse, étonnaient de prime abord.

Mais si tous les littérateurs et critiques de l'époque attaquèrent Beauveset dont ils redoutaient la satire, par contre la jeunesse lettrée d'alors recherchait ses œuvres : Louis XV lui fit une pension, Madame Du­barry le protégea ; la duchesse d'Olonne lui légua 15.000 francs.

Après avoir écrit des vers érotiques et satiriques, Robbé de Beauveset en produisit de religieux. Puis, ayant reçu une somme d'argent pour ne point mettre au jour des poésies érotiques, ses Œuvres badines res­tèrent inédites jusqu'en 1801, époque où elles furent mal imprimées à Paris, en 2 volumes in-18.

Cet ouvrage étant devenu rare, nous le réimprimons aujourd'hui en édition de bibliophile.