vendredi 11 décembre 2009

Théophile Gautier (1811-1872)


  • Poésies de Th. Gautier qui ne figureront pas dans ses œuvres précédées d'une autobiographie ornée d'un portrait singulier / [Théophile Gautier ; Poulet-Malassis].- France : Imprimerie particulière [Bruxelles : Poulet-Malassis], MDCCCLXXIII [1873].- 84 p.-1 f.de pl. en front.-1 f. de pl. dépl. ; 21,5 cm.
    • Tirage à 150 exemplaires papier de Hollande, et 12 sur Chine ; les derniers numérotés de 1 à 12. [Exemplaire sur Hollande].




AVERTISSEMENT SUR LE PORTRAIT

Goguenard, cambré, à tous crins, ce Théophile Gautier est celui des Jeune-France, de Mademoiselle de Maupin, de la Comédie de la mort ; - si différent du Gautier impérial, aux paupières gonflées, à la chevelure affaissée, à la démarche lente, que notre génération a connu et que MM. Bracquemond et Jacquemard ont gravé.

Il est réduit d'un portrait-charge lithographié par Benjamin Roubaud, de la série du Panthéon charivarique, publié en 1838, avec cette légende :

Théophile Gauthier (sic) est de ce poil énorme
Né coiffé... Quel toupet ! Puisqu'il n'est amoureux
Systématiquement que de la belle forme,
Il devrait bien changer celle de ses cheveux.


Ce méchant quatrain pourrait être remplacé par les vers superbes du Château du souvenir, dans Emaux et camées :

Terreur du bourgeois glabre et chauve,
Une chevelure à tous crins
De roi franc ou de lion fauve
Roule en torrent jusqu'à ses reins.

Tel, romantique opiniâtre,
Soldat de l'art qui lutte encor,
Il se ruait vers le théâtre,
Quand d'Hernani sonnait le cor...